Dans cet article tirĂ© du « Marketing du cabinet comptable » , Audrey Brullon vous explique ce qu’est la marque employeur, son parcours ainsi que la crĂ©ation de Lamacompta, le site d’emploi et de recrutement 100% dĂ©diĂ© Ă l’expertise comptable. Vous trouverez surtout des conseils pour rendre votre cabinet attirant ! âĄïž
Le lien du podcast est par ici !
Peux-tu prĂ©senter ton parcours et Lamacompta ? đŠ
« Avec plaisir ! Je m’appelle Audrey Brullon, je suis la co fondatrice de Lamacompta le site d’emploi 100% dĂ©diĂ© Ă l’expertise-comptable. J’ai 27 ans, je suis nantaise depuis toujours et j’ai un master en marketing StratĂ©gie de marque et innovation. Avant Lamacompta je travaillais plutĂŽt dans le domaine du marketing, et dans le domaine commercial. Je suis aussi trĂšs impliquĂ©e dans la vie associative ! »
Peux tu nous en dire plus sur Lamacompta ? đ§
« C’est parti de deux constats principaux :
– Les difficultĂ©s de recrutement dans la profession đ
– Le dĂ©ficit d’attractivitĂ© des cabinets d’expertise comptable đł
Et également au niveau des candidats :
– Le manque de transparence đŁ
– L’opacitĂ© d’informations : Tous les cabinets d’expertise comptable n’ont pas un site web, ou une partie recrutement sur leur site. Au-delĂ de ça, peu sont prĂ©sents sur les rĂ©seaux sociaux ou actifs. En termes de visibilitĂ© pour les candidats c’est difficile de choisir leur cabinet. đ€·ââïž
Avec mes deux co fondateurs : Killian et Jason, on a souhaitĂ© apporter aux cabinets les briques pour crĂ©er leur marque employeur : attirer, recruter, fidĂ©liser ! đ
On a créé la plateforme Lamacompta qui leur permet de mettre de la visibilitĂ© auprĂšs des candidats : Leur culture, leurs valeurs, leur histoire avec des contenus textuels et visuels et des opportunitĂ©s offertes par le cabinet notamment sous forme d’offres d’emploi. On s’est créé en juillet 2019, aujourd’hui c’est prĂšs de 240 cabinets soit 1600 implantations dans 92 dĂ©partements en France. »
« Tu as oubliĂ© de nous prĂ©senter Mika ! » đŠ
« Notre chĂšre mascotte Mika Le lama, c’est vraiment l’image de Lamacompta. C’est lui qui parle sur les rĂ©seaux, il a mĂȘme son propre compte Linkedin. »
Pourquoi avoir choisi un lama ? đŠ
PremiĂšrement on aime beaucoup les animaux, et avoir une mascotte c’est vraiment chouette. Mais outre ça, le lama est victime de prĂ©jugĂ©, la comptabilitĂ© Ă©galement. Sauf qu’aujourd’hui ce n’est plus les licornes Ă la mode : ce sont les lamas ! Dans pleins de magasins on en voit plus.
Quand tu vas Ă la rencontre des Ă©tudiants, comment tu expliques pourquoi un cabinet n’est pas sexy pour eux et qu’on ne veut pas aller travailler dedans ? đ
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Y aller me permet d’avoir la vision terrain, et savoir ce qui les animent au quotidien. Pour le recrutement il y a 4 raisons Ă leur dĂ©sintĂ©rĂȘt :
– L’attractivitĂ© du mĂ©tier : en soirĂ©e ça fait des blancs dans les discussions. C’est barbant, ce nâest pas fun. C’est en grosse partie liĂ© Ă la mĂ©connaissance du mĂ©tier. Alors qu’aujourd’hui, la vraie image de la profession c’est d’ĂȘtre le meilleur ami du chef d’entreprise, et c’est un mĂ©tier formidable oĂč on Ă©volue rapidement.
– Les codes qui sont toujours prĂ©sents : Les parents vĂ©hiculent ces stĂ©rĂ©otypes, mais aussi les mĂ©dias (CamĂ©ra CafĂ© par exemple -> Le comptable victimisĂ© qui ne donne pas une bonne image). Les mĂ©dias sont trĂšs prĂ©sents dans les esprits, comme le jeu de la dame avec les Ă©checs. Je voudrais que Netflix fasse une sĂ©rie sur les comptables !
– La demande des cabinets : Ils cherchent le lama Ă 5 pattes : 30 ans, DSCG,… Il y a peu de profils comme ça. Il faut de la diversitĂ©, s’ouvrir Ă d’autres profils, notamment la reconversion. Certains ont des softs skills qui sont primordiaux, comme le savoir ĂȘtre par exemple.
Ă Lamacompta, Ă titre d’exemple, il y a Florian qui est dĂ©veloppeur Web, il Ă©tait en reconversion quand il a postulĂ© chez nous. On lui a fait passer un test technique pour ne pas se baser que sur l’expĂ©rience et c’est celui qui nous a rendu le plus complet.
Ou un autre exemple, Alex qui est commerciale, Ă©tait dans la restauration avant, on a vu qu’il avait ce sens relation client et on lui a donnĂ© sa chance. Aujourd’hui il dĂ©passe nos attentes en termes de rĂ©sultats !
– Le manque d’attractivitĂ© par rapport aux entreprises : 85% des candidats pensent que les entreprises ont ce manque-lĂ : au niveau de la rĂ©munĂ©ration, l’Ă©quilibre vie pro/perso avec les heures supplĂ©mentaires.
Il n’y a pas de bons choix pour choisir un cabinet car les candidats sont tous diffĂ©rents. Certains veulent des costumes, d’autres n’en veulent pas.
Qu’est-ce qui bloque les entreprises avec les candidats au recrutement ? đ
– Le temps de former les juniors. Si on n’a pas le temps de les former on a du mal Ă les recruter, et si on les recrute on n’aura pas assez de temps.
– La formation : Le candidat n’est pas opĂ©rationnel et ne connaĂźt pas les logiciels, le savoir ĂȘtre n’est pas acquis. Entre le DSCG et le terrain ce n’est pas pareil, la bonne transition c’est l’apprentissage !
L’alternance est formidable pour donner la chance aux jeunes de rentrer dans le monde du travail. J’ai une Ă©tudiante qui m’a dit qu’elle voulait repartir dans le marketing, je me suis dit qu’elle avait dĂ» louper quelque chose. Il faut emmener la vraie vision du mĂ©tier Ă l’Ă©cole pour qu’ils aient les champs des possibilitĂ©s.
Est-ce que le marketing selon toi est un moyen d’aider les cabinets sur le sujet du recrutement ? đ
Oui, l’identitĂ© de marque a une fonction capitale pour le cĂŽtĂ© client mais aussi candidat. Quand il va dĂ©couvrir un cabinet, il va dĂ©couvrir : le logo, les couleurs,… Et de lĂ va dĂ©couler la culture, la vision.
Il faut garder une cohĂ©rence sur l’image qu’on veut dĂ©gager. Si on est un cabinet dynamique avec un logo de 1900, on ne raconte pas la mĂȘme histoire. Il faut montrer Ă l’extĂ©rieur ce qu’on est Ă l’intĂ©rieur.
Une fois que l’on a une identitĂ© de marque c’est un investissement đ Faire de l’Inbound recruting, crĂ©er du contenu avec des tĂ©moignages, des articles sur la profession, la transition digitale, la partie vidĂ©o,… !
Aujourd’hui on cherche toujours sur Internet les informations quand on postule quelque part.
As-tu dĂ©jĂ eu le cas des cabinets qui veulent que vous fassiez tout ? đ
« Oui tous les cabinets me le demandent. Je leur rĂ©ponds « Je peux vous aider mais je n’Ă©crirais pas Ă votre place, car je ne suis pas vous », car les textes me ressembleraient. L’objectif pour le candidat c’est de les dĂ©couvrir EUX. Il faut Ă©galement quelqu’un en interne pour gĂ©rer les rĂ©seaux sociaux afin de capter les moments du cabinet (Evenements, sorties, vie de tous les jours). C’est mieux que de faire appel Ă une personne extĂ©rieure. »
Dernier conseil pour le recrutement ? đ
« – Travailler l’identitĂ© de marque, tout doit vous ressembler.
– L’image des rĂ©seaux sociaux : tutoiement ou vouvoiement, les photos (Pas de classeurs si on est digitalisĂ©), pas ĂȘtre prĂ©sent partout si on ne veut pas allouer le temps nĂ©cessaire à ça.
– Ătre actif dans les Ă©coles pour montrer le vrai visage de la profession, mĂȘme avec le BTS.
– Vos collaborateurs sont vos meilleurs ambassadeurs : chouchoutez-les, et ils feront pareil avec les clients ! «Â
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Si vous vous intĂ©ressez au mĂ©tier d’expertise comptable, cet article est fait pour vous !